Rennes sur roulettes : DES CANNES FRENETIQUES A RENNES !

DES CANNES FRENETIQUES A RENNES !

Pour une fois, Rennes était radieuse, lumineuse, bronzée !

Spectateurs comme patineurs ont enfin pu découvrir le visage ensoleillé de ce fameux week-end de mai, où la ville vibre au rythme des slides, des sauts, des slaloms, des foulées….Rennes sur Roulettes, plus frénétique que jamais !

Dimanche, c’est Brian, Elton, Nolan et Julien qui arboraient le superbe « skinsuit » orange et blanc du team pour en découdre avec les meilleurs « vitesseux » mondiaux. Car du beau monde il y en avait, comme a pu le constater Taïg Kris parrain de l’évènement, interviewé juste avant le départ :

« Dans toutes les disciplines du roller il faut s’entraîner très dur pour être parmi les meilleurs (…) j’imagine que pour les coureurs il faut développer d’énormes qualités musculaires et de précision… ».

Ce n’est pas nous qui te contredirons Taïg…mais on a envie de te répondre que pour sauter de la Tour Eiffel en roller, la précision ne doit pas être inutile non plus…

Enfin bref, après quelques speechs des champions en présence, le départ est lancé sur ce circuit technique. Deux tours relativement tranquilles histoire d’avoir le temps de bien mesurer les forces en présence. A l’avant on aperçoit rapidement les  2 stars française qu’on ne présente plus : Yann Guyader et Alexis Contin , le local de l’étape. Ils sont accompagnés respectivement par Ewen Fernandez de Powerslide,  et par Julien Levrard et Vincent Esnault en bleu marine pour Levallois. Ah, tiens ! Les helvètes sont là aussi, avec un team de choc : Nicolas Iten, vainqueur de l’édition 2009, Severin Widmer, Roger Scheider, champion d’Europe de la distance et le jeune Michaël Acherman. Et puis évidemment le team Cadomotus de Bart Swings, le multiple champion du monde belge,  avec Ferre Spruyt et Pascal Ramali.

OK…ça ne va pas être une promenade, c’est garanti !

Deux tours « cool » donc, pendant lesquels il est évident que chacun ne veut pas  « louper la bonne » ! On sent que chaque formation s’est fixée de surveiller une ou plusieurs autres équipes, et que personne n’ose prendre la première initiative. Mais ça fourmille, le cœur bat, Rennes s’enflamme pour le roller ce week-end ! Et le public est brûlant, c’est Reda Messaouïdi, notre speaker made in Paris, qui l’a mis au four…avec les petits oignons en plus !  Rapidement donc, les coureurs sentent que les jambes les titillent et qu’il serait sympa d’aller faire un petit tour devant, juste histoire d’échapper à la torpeur d’une balade collective. Premières attaques ! Elles sont à mettre au compte des « gros rouleurs » qui savent qu’un sprint massif n’est de toute façon pas leur truc ! On voit donc des Julien Levard, des Roger Schneider, et des Nicolas Iten partout : à gauche, à droite, au milieu, mais toujours devant ! Et une fois la course lancée, ça ne s’arrêtera plus jusqu’à la fin. A chaque fois un orange et blanc est dans le coup, histoire de ne pas se laisser piéger à l’arrière. La course est très ouverte car il est clair que chacun dans ce pack a la capacité de gagner Rennes sur Roulettes 2011.  Mais chaque fois, au moins un leader est dans l’échappée, ce qui oblige les autres leaders à revenir également sur les fugitifs.

Dans ce tohu-bohu d’attaques, de contres et de relais à un train d’enfer, Julien est tout d’abord à son aise. Bien dans le rythme, il saute dans le maximum de tentatives pour limiter les efforts de ses coéquipiers. Toutefois, à la mi-course, une attaque de Bart Swings à laquelle il se joint, finira par avoir raison de sa fougue. Il finira la course au train avec Ferre Srpuyt, compagnon de jambes détruites.

Devant, la lutte est toujours acharnée pour être parmi ceux qui fausseront compagnie au peloton. Nolan, en rouleur costaud tentera plusieurs fois sa chance, seul ou accompagné, en vain. Elton, suite à un ennui mécanique, devra quant à lui quitter l’arène déçu, après avoir bossé de son mieux pour l’équipe.
C’est déjà le dernier tour ! 50km en un éclair, de sueur ! Le public chauffé à bloc par le scenario trépidant de « la race » ! Derniers encouragements à la cloche, mais les coureurs sont sourds et concentrés… Dans le dernier tour, il semble donc que la seule chance pour le team soit dans les jambes de Brian, pour affronter les meilleurs dans le sprint final.  Swings, contre toute attente, du haut de ses 20 ans, prend les choses en main et accélère, accélère, accélère. Guyader suit, suit, suit. Le reste du pack…idem ! Brian est placé, mais le train le déborde et il ne trouve pas la faille pour s’y incruster. Ca y est le TGV est à sa vitesse maximale et personne, personne ne peut sortir une oreille, au risque de s’envoler. Personne non plus ne doublera le belge. Bart gagne, confirme, est applaudi…quel talent ! Yann finira second, Iten troisième et Brian, notre jeune sprinter prendra une belle 5^ème place parmi le gratin mondial.

   

La morale de cette histoire :

La victoire a un prix : celui de l’audace et de l’expérience, acquis quand ça n’a pas souri !

Je vous laisse méditer, moi je vais m’entraîner, car on a :

RDV à Dijon le 12 juin, sans faute et en cannes !

Merci à François et Marie pour ces superbes photos !